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Autonomie protéique Des opportunités et des entraves pour la France

Selon une analyse économique de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, la crise sanitaire liée au coronavirus a recentré l’alimentation au cœur du débat, une opportunité pour l’agriculture.

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, l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) pointe deux secteurs pour lesquels la question de limiter l’importation et d’acquérir l’autoapprovisionnement est affichée : le secteur des fruits et légumes et celui des protéines végétales.

 

Reconstituer l’autoapprovisionnement

Pour les fruits, le taux de dépendance aux importations avoisine les 50 %. Pour les protéines végétales, notamment utilisées dans l’alimentation du bétail, la France a importé entre 3,5 et 5 millions de tonnes de soja sur les dix dernières années, essentiellement depuis le Brésil puis des États-Unis.

 

Bien que le plan de relance se soit doté de 100 millions d’euros affectés au plan protéines végétales, la reconquête de l’approvisionnement protéique passe aussi par la remise en cause des accords passés entre l’Union européenne et les États-Unis au début des années 1960. La France se positionne aussi en faveur d’un principe de conditionnalité à l’environnement aux échanges avec le Brésil.

Des obstacles à la souveraineté

Dans sa note, l’APCA souligne le risque de « suspicion de protectionnisme » de la part des pays exportateurs envers la France ou même l’Union européenne. Un climat de tension qui risquerait de causer une guerre commerciale avec des « retombées préjudiciables sur certains secteurs de l’agriculture française », souligne la note.

 

Deuxième obstacle : l’accord de l’ensemble des pays membres de l’Union européenne. Certains pays comme les Pays-Bas qui importent massivement et prônent le libre-échange se démarquent de pays comme la France qui ambitionnent de promouvoir les productions nationales. « Ces clivages étaient d’ailleurs tangibles lors des négociations sur les accords de libre-échange bilatéraux », rappelle l’APCA.

 

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